La cité millénaire de Joigny

Samedi 19 octobre 2013. L'été est derrière nous, mais il fait encore bon en cette mi-octobre. Cool. "Eh Aurélie, et si on se faisait une petite escapade dans l'Yonne ?" ça tombe plutôt bien, papa Aurélie est dans la région et veut également profiter de cette belle journée pour bouger un peu. Allez zou, go ! Direction l'Yonne voisine que je connais par coeur. Aujourd'hui, je vais jouer les guides !

Première étape de la journée : Joigny***, sur la route des vignobles chablisiens. Pas une découverte pour moi, j'y ai travaillé pendant plus d'un an. Joigny, c'est son enchevêtrement de petites rues médiévales, son pont de pierre bien sûr qui enjambe la rivière Yonne, sa flamme du millénaire, son immeuble rococco de l'Office de tourisme ou encore sa belle halle à charpente Eiffel.

Une fois passé l'avenue principale, je guide mes visiteurs dans le coeur de la ville***. Il ne faut surtout pas manquer les belles maisons à pans de bois, les sculptures magnifiques taillées à même les poutres, les façades colorées des boutiques artisanales, les rues montantes et toutes les boiseries qui ornent les maisons médiévales.

Une fois dans les hauts de Joigny, on passe un grand portique de pierre, puis on accède à l'esplanade de l'église Saint-Jean***, élevée au XIIIe siècle. Elle est située à côté du château des Gondi. Ses plus anciens vestiges sont les colonnes engagées de la travée du chœur. Elle est reconstruite vers 1490, après que la ville eut été ravagée par la guerre de Cent Ans, mais l'incendie de 1530, qui détruit une grande partie de la ville, l'endommage gravement. Les travaux se poursuivent de 1548 à 1596 sous la direction de Jean Chéreau. Le style gothique est respecté dans les parties basses, mais le haut de l'église est refait en style Renaissance, comme le faux triforium et les verrières du haut. La voûte en berceau surbaissé est remarquable et représente des motifs de broderies de jardin.

Dans le prolongement de l'église Saint-Jean, on fait un petit écart pour admirer la façade du château des Gondi**, qui, hélas, ne se visite pas. Bâti entre 1569 et 1613, il a succédé à plusieurs châteaux. construits sur le même emplacement.

Puis dans la foulée, voici l'église Saint-André**. Construite du XIVe au XVIe siècle, elle possède un remarquable portail Renaissance avec une frise représentant le jugement et le martyre de Saint-André.

Ok, en bon petit guide touristique, j'emmène mes hôtes dans un des coins secrets de Joigny. Pour cela, il faut quitter la ville, remonter par le nord et prendre de la hauteur. C'est ici que se cache le plus beau panorama sur la ville. En plein milieu des vignes et des coteaux de Joigny, on a une vue exceptionnelle sur l'ancienne cité médiévale. Pas mal, non ?

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